Définition

Tout d’abord, qu’est-ce que le retargeting ou reciblage publicitaire ? Il s’agit d’une technique de marketing qui consiste à afficher des messages publicitaires sous forme de bannières sur des sites internet, après qu’un internaute a fait preuve d’un intérêt particulier pour un produit sur un autre site.

Le principe exige donc que les internautes soient « suivis » ou « trackés » dans leurs déplacements sur le net. Cela nécessite également la mise en place d’un système de taggage qui utilise des cookies pour retrouver les individus surfant sur le web. Ainsi, il est ensuite possible de leur proposer des bannières publicitaires personnalisées en fonction des sites visités précédemment, et des actions réalisées.

Une pratique reconnue et acceptée, en tout cas par les plus jeunes

Le reciblage publicitaire peut être perçu comme un moyen de tracer ou de « fliquer » les internautes en ligne. Mais ce ressenti n’est pas celui de tout le monde, et notamment pas celui des jeunes, nés avec le numérique. Qu’ils acceptent le tracking, perçu comme la contre-partie normale à l’accès à un Internet gratuit, ou qu’ils ne lui accordent pas d’importance, ils sont plus de 60% à remarquer ces publicités. Plus étonnant encore, ils sont 30% à en avoir une opinion positive. Ce sont ces résultats qui laissent penser aux marketeurs que cet outil est encore trop sous-exploité.

Quelques statistiques…

Les 2/3 des internautes, lors de leur passage sur le web, visitent plusieurs sites, ce qui facilitent le reciblage publicitaire. Les professionnels du marketing l’ont évidemment bien compris. C’est pourquoi, 10% des agences et 9% des marques allouent maintenant des budgets distincts à la publicité en ligne et au reciblage publicitaire, en faisant ainsi une technique à part entière.

Enfin, le taux de clic sur une bannière publicitaire diminue de 50% au bout de 5 mois d’exploitation de la même publicité, encourageant ainsi le renouvellement des formats pour un intérêt toujours accru des cibles.

Epuisement publicitaire ?

Alors, malgré ces statistiques encourageantes, l’épuisement publicitaire dont nous entendons souvent parlé, est-il une tendance réelle amenée à s’intensifier ? En effet, la « surpublicité » online est un phénomène souvent montré du doigt et certains aujourd’hui essaient de lutter contre cela en créant des extensions informatiques capables de bloquer les publicités en ligne, comme le désormais célèbre Adblock.

Cependant, les marketeurs rivalisent d’imagination pour inventer de nouveaux leviers publicitaires en ligne et les recettes publicitaires encaissées par les géants du net ne cessent de grossir. Alors, il est clair que même si Google rappelle que « afficher ne rime pas avec engager », les beaux jours de la pub en ligne, sous des formes toujours plus innovantes, sont loin d’être finis.